Le Mercredi 11 Mars, je rentre chez moi à mon appartement lorsque sur le parking un homme m’apostrophe pour me demander si je connais telle personne dans l’immeuble car il vient réparer un problème internet. Je répond que je connais un tel au premier étage et l’homme me dit OK, que c’est bon. Je me doute alors qu’il y a un risque de problèmes de connexion. En effet, à midi, lorsque je décroche mon téléphone fixe, une voix me répond que mon contrat ne me permet plus d’accéder au téléphone. Cependant, bizarrement, mon internet marche toujours. Je téléphone à Orange au 3900 et un homme me dit qu’il va m’envoyer un réparateur Vendredi après-midi entre 13H et 18H, c’est à dire le surlendemain. Le soir même, mon internet ne répond plus et ma ligne téléphonique est muette, panne totale. Le Vendredi après-midi, j’attends en vain dans mon appartement mais personne ne vient. On me dira par la suite que le réparateur a essayé de me téléphoner sur portable mais mon portable n’est pas en fonction à cause de mon handicap. Et qu’il dit qu’il est resté devant l’immeuble pendant une heure, ce qui est faux vu que j’ai guetté toute l’après-midi depuis mon appartement. Lundi matin 22 Mars, je téléphone à nouveau au 3900 et on me donne un RV pour le Mercredi 17 Mars entre 8H et 13H.
Le Mercredi à midi, un homme blond portant un masque blanc toque à ma porte pour réparer ma ligne. Il ne se présente pas et je le fais rentrer. Il constate que rien ne marche et me dit qu’il va falloir qu’il aille au centre technique du centre village. Puis il se rétracte et sort dans le couloir où il monte à l’étage supérieur, ouvre le placard du milieu dans le couloir où je le vois trafiquer. Je lui dis qu’il n’y a personne qui habite au-dessus, il ne répond pas. Puis il descend à l’entre étage du dessous et je vois un boîtier d’où pendent de nombreux câbles et fils électriques qu’il trafique. Il revient chez moi et branche l’installation, ça marche. Je demande d’où venait la panne. Alors, inexplicablement, l’homme se met en colère et commence à me crier dessus. J’essaye de reformuler ma question car je veux savoir si la panne me sera imputée où il s’agit d’un dysfonctionnement externe. L’homme me crie dessus de plus belle. Nous sommes dans le couloir, devant la porte d’entrée. Je suis dans l’encadrement de la porte de ma cuisine et il est en face, dans l’encadrement de la porte du salon. Tout à coup il me semble énorme, il est penché sur moi et crie sans s’arrêter. Tout à coup, je suis terrorisée, je comprends que je suis en train de me faire agresser chez moi. Ma vue se brouille et tout devient noir, je sens que je risque de tomber dans les pommes tant je suis choquée. Je me mets à trembler, et je dis : « j’ai un malaise ». Je tremble tellement sur mes jambes que je tombe au sol dans ma cuisine et là, je suis prise d’une crise de sanglots incoercibles, le visage sur le carrelage. Le type continue à crier alors que je suis au sol, ne me porte pas secours. Tout mon corps est pris de tremblements et je rentre en catalepsie, les sanglots ne s’arrêtent pas, je suis complètement secouée, recroquevillée sur moi-même, je ne vois plus rien, que du noir. A un moment, j’entends que le type va chez ma voisine. Ma voisine arrive, qui me relève et me fait asseoir sur la chaise de ma cuisine, mais je ne peux pas m’arrêter de sangloter. Elle dit au type de partir car celui-ci essaye de continuer à crier sur moi dans ma cuisine, ce qui me provoque des hauts le cœur et un redoublement de crise de larmes. Elle me dira plus tard que le type leur a dit que je l’avais agressé !!!, ce à quoi ma voisine a répondu qu’elle me connaît depuis six ans et que c’est impossible. Je sanglote ainsi pendant deux heures, incapable de m’arrêter. Ma voisine part car elle a un RV mais me laisse des sachets de tisane. Je vais alors vers mon téléphone pour appeler un médecin au secours car les tremblements, l’effroi, les sanglots et le trou noir ne s’arrêtent pas, je suis en état de choc. Je dois téléphoner deux fois pour obtenir un docteur. Mon médecin traitant me dit de prendre des anxiolytiques. J’en prends et au bout d’un quart d’heure, la crise commence à s’estomper. Je téléphone à ma sœur mais ne peux rien lui expliquer tellement je pleure. Enfin, les médicaments font effet, ma sœur me rappelle, les sanglots finissent par s’arrêter, mais les larmes coulent toujours. Mais j’ai toujours du mal à parler et à voir clair. Vers 17h je peux enfin marcher mais impossible de manger car j’ai tout le centre du corps tendu et très douloureux. Je prends encore des anxiolytiques, du Spasfon et du Doliprane, et j’arrive à dormir grâce aux médicaments. Le lendemain, je suis incapable de fonctionner normalement, je me repose et je laisse couler mes larmes. Je téléphone à Orange pour déclarer la situation et porter plainte contre cet homme dont je demande l’identité. L’opératrice me répond que ce sont des sous-traitants et qu’elle ne le sait pas, que je dois faire une réclamation en ligne. Je le fais, mais n’obtiens pas de réponse.
Le vendredi 19 Mars, je me rends à mon RV chez un médecin du centre de santé de mon village. J’ignore que je suis garée devant le centre technique de l’opérateur Orange. Je vois le type qui m’a agressé sortir du local et venir vers moi. Je panique, je recule. Il enlève son masque et me crie : « Je m’excuse Madame ! » deux ou trois fois. Je me remets à trembler. Je lui dis de loin que je ne connais pas son nom, il répond qu’il est opérateur orange, c’est tout. Je lui dis que je n’ai pas reçu de rapport d’intervention, il me crie que c’est pas vrai, qu’il me l’a envoyé à mon adresse postale et veux que je m’approche pour regarder son smartphone. Il avance vers moi, j’ai peur, il le voit, je recule, il recommence à crier, je m’en vais en flageolant, mais j’ai eu le temps de voir la tête de ce type en entier, il est vraiment menaçant. Je me remets à pleurer et rentre chez moi, incapable de fonctionner normalement. Je reprends des médicaments pour me calmer, mais mon ventre est toujours très gonflé et douloureux.
A 11H40, je rencontre le docteur en consultation, qui me fait un certificat médical avec ITT de trois jours et me donne une ordonnance pour la pharmacie ainsi que l’adresse d’un soutien psychologique. Après j’essaye de joindre orange par le 39OO qui me renvoie sur internet et là, je vais faire une réclamation, mais on me répond que ce n’est pas là et on me renvoie au 3900. On me fait tourner en rond, je n’en peux plus.
