Bonjour,
Tout d'abord il est faux de dire qu'il ne "sert à rien de chercher les paramêtres sip orange, vous ne pourrez rien en faire". Preuve en est, des recherches par reverse engineering ont permis de comprendre son mécanisme et, mieux encore, de produire un module pour SIPProxy qui permet de traduire le protocole SIP modifié par Orange en protocole SIP standard. Et qui dit standard, dit utilisation de n'importe quel client SIP sur n'importe quel système pour converser avec les serveurs de téléphonie IP opérés par Orange. C'est le cas en ce qui me concerne, pouvant désormais émettre et recevoir des appels sur le numéro géographique de ma Livebox directement sur l'ordinateur sous Linux connecté à mon réseau local à l'aide de Linphone.
Quant à l'utilisation d'un encodeur FXO/FSX/SIP, je répondrais par "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué". La Livebox (à partir de la V3) fonctione avec un protocol SIP non standard pour la téléphonie. Il est dès lors idiot de passer par un décodage en analogique pour renumériser ensuitele signal audio numérique. Car au fond, ce qui compte ce n'est pas tant le protocol SIP, mais la communication qui devrait pouvoir être réalisée de bout en bout en numérique sans passer par un bricolage.
Au delà de cela, c'est aussi la possibilité, en se connectant directement aux serveurs SIP opérés par Orange, de pouvoir disposer de plusieurs points de prise d'appel. Un appel entrant fait sonner indifférement le téléphone analogique connecté à la Livebox que les téléphones SIP (que ce soit en softphone ou hardphone), et le tout simultanément, l'appel étant pris par le premier qui décroche. Ce qui est rigoureusement impossible de façon simple et sans surcout avec un module FXO/FSX/SIP, sauf à ajouter une surcouche comme un IPBX local. On n'est plus dans l'usine à gaz, mais carrément dans une usine à charbon d'une époque ou la voix sur IP n'existait pas encore.
Enfin, cette solution à base de FXO/FSX/SIP ne permet pas de passer et recevoir plusieurs appels simultanéments, ce que permet la solution en SIP dont il est question quelques lignes plus tôt.
A noter par que l'assertion "D'ailleurs ça prouve qu'ils ne sont pas compétifs, l'opérateur serai novateur il n'en aurait que faire ...bref" semble bien loin de la réalité. Il semblerait au contraire qu'il y ait une véritable volonté d'interdire la pratique par Orange, pour des motifs que je ne parviens toujours pas à comprendre.
En premier lieu allant jusqu'à filtrer les applications qui peuvent se connecter en SIP : une application officielle sous Windows a fonctionné un temps, elle ne peut désormais plus s'enregistrer. Le reverse engineering a prouvé que c'est la chaine identifiant le softphone qui autorise ou non l'accès à l'application (Windows : plus le droit, Android : OK)
En second lieu en allant jusqu'à intimider le développeur qui a procédé aux recherches par reverse engineering alors même que la pratique est légalement autorisée par les instances européennes applicables sur le terrioire français. Action qui a porté ses fruits, l'auteur a tout simplement abadonné le projet. Voir à ce titre http://x0r.fr/blog/47
Pendant ce temps, un concurrent (Freebox, pour le nomer) permet depuis des lustres de connecter un softphone sur des serveurs SIP exploitant les protocoles standards, ajoutant seulement quelques limitations afin d'éviter les abus : appels limités aux lignes fixes métropolitaines après des abus sur les numéros étrangers et mobiles, nombre de sessions SIP simultanées limité. Bref, du bon sens quand il s'agit de pouvoir se connecter en SIP grace à son abonnement Freebox depuis le monde entier plus tôt que de faire de l'obstruction systématique quand on ne peut se connecter en SIP chez Orange exclusivement depuis son réseau local (les serveurs SIP opérés par Orange ne sont pas ouverts au réseau internet public, ou tout au plus limité au connexion provenant du réseau d'Orange).
Bref, une position à laquelle je ne trouve aucune justification technique acceptable, s'agissant, sous tout réserve, certainement d'un choix politique uniquement.
