Des vies en danger.
Lors de la tempête CIARA du 2 novembre 2023, des millions de foyers ont été coupés de l’approvisionnement en communication téléphonique partout en France et principalement dans les régions de l’Ouest.
La Bretagne n’a pas été épargnée et plus de deux mois plus tard, si quasiment tous les foyers ont été dépannés, il en va autrement pour les communications et notamment de l’opérateur historique ORANGE qui est en charge jusqu’en 2030 de la maintenance du réseau cuivre, notamment dans les zones blanches et les hameaux les plus éloignés.
Près de 9.000 clients étaient au 27 décembre 2023 encore en panne pour la région Bretagne, mais en précisant que pour la plupart, des solutions provisoires ont été mises en place, « airbox ou données mobiles ». Mais que se passe-t-il quand ces abonnés habitent dans une zone blanche et que ces « solutions provisoires » ne servent à rien, car ces solutions demandent une connexion au réseau 4G que ne reçoivent pas la grande majorité de ces clients qui ne sont ni des habitants des villes, ni des bourgs, ni même de certains villages où les antennes 4G ont été déployées, mais habitent dans des hameaux isolés de quelques habitants tout au plus et dont la moyenne d’âge dépasse souvent les 80 ans.
Des zones où ni le téléphone fixe, ni le téléphone portable et encore moins Internet ne fonctionnent ? Voici ce que raconte à France 3 Régions l’un des maires de la commune de Quistinic du Morbihan : « Orange considère que la 4G doit suppléer à tout. Eh bien non ! Il y a des zones encore en Bretagne où il n'y a pas de 4G. Les zones blanches sont toujours d'actualité. Nous, quand on est coupé, on est vraiment coupé » s'agace le maire, Antoine Pichon. Le constat est identique dans la commune de Plouguerneau dans le Finistère et France Bleue Région y décrit le quotidien du hameau de Kerrachen de cette commune : « Un couple installé au lieu-dit se retrouve presque coupé du monde. Depuis la tempête on a de gros problèmes, soupire la Finistérienne. Dans ce foyer, pas d’Internet implique pas de téléphone fixe non plus. Un problème de taille pour le couple, car Jean est malade et a régulièrement besoin d'appeler les médecins». Pour UFC Que Choisir, en avril 2023, 10% des petites communes (moins de de 1000 habitants) n’ont pas Internet et 18% n’ont pas un débit suffisant (au moins 8Mbit/s). C’est 20.000 communes (source INSEE) et qui représentent près de 5 millions de personnes, autrement dit c’est 500.000 personnes qui n’ont accès au téléphone fixe, mobile ou internet par les liaisons cuivres, on est loin des chiffres fournis par l’état, l’ARCEP ou les opérateurs.
« Au début, nous avons attendu patiemment », raconte l’un des habitants concernées. Certains en avaient plus besoin que nous. Sauf que nous sommes plus d’un mois et demi après, et les lignes n’ont toujours pas été rétablies. Les câbles sont toujours au sol. Chaque semaine, on nous donne une nouvelle date d’intervention, expose-t-il. Aucune d’entre elles n’a pour l’instant été honorée ». Et c’est pareil pour des centaines de « lieux dits » dépendants de ces petites communes. Dans ces hameaux, des personnes âgées possèdent un « bouton alarme » en cas où… mais seul problème, il fonctionne sur le téléphone fixe qui ne marche plus depuis des semaines et maintenant depuis des mois.
Car l’opérateur historique s’est désengagé depuis des mois, voire plusieurs années de ses obligations de service universel et « sous-traite » les interventions, les dépannages, les raccordements à des entreprises de sous-traitance. Dans un épisode de Complément d’enquête du 15 novembre 2022, le magazine de France Télévision s’est intéressé à ce phénomène L’équipe de Complément d’enquête a donc retracé la sous-traitance en cascade en cours dans la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a chargé Orange de construire le réseau. Ensuite, la branche Sud-Est d’Orange a sous-traité le chantier à Eiffage, un géant de la construction… qui missionne Intercom, un installateur de la région parisienne. Cela dilue fortement les responsabilités et chacun se renvoie la balle.
Et c’est ce qui m’arrive tout passe par le réseau cuivre dont les poteaux et les fils sont par terre depuis plus de deux mois et que personne ne vient réparer ou même constater les dégâts. Quand j’ouvre un incident on le clôture sous prétexte que je ne suis pas le seul et que les problème est général. Je n’ai d’onc aucune visibilité pour un rétablissement des communications, fixe portable, internet télévision….Ce matin j’au eu une conseillère qui m’a précisé qu’elle ne pouvait rien faire, il faut attendre et quand j’ai précise que je souhaitai avoir au moins une date de rétablissement, elle m’a répondu ; ‘Impossible ! Vous verrez bien ! Désolé j’ai d’autres clients !
Merci Orange. et bonne année 2024.
