@vax4
Ce n'est pas ton hypothèse en soi qui me fait sursauter mais sa présentation (qui peut-être un simple transfert rapide du lien par manque de temps) et un peu (beaucoup, passionnément) d'énervement que l'on partage tous. ce qui me gène c'est donc plutôt la présentation formelle qui fait paraitre une abstraction de méthode, des biais cognitifs et qui mélange (c'est tellement commun de nos jours, qui sont d'ailleurs présents dans cet article qui est un copier-coller de toute la série que l'on a eu ce week-end sur ce sujet) causes et responsabilités.
J'explique ma position et à la fin du post j'essaierai de te démontrer que cette position est plus productive dans notre situation que celle que tu sembles adopter. Désolé par avance, je risque d'être un peu long (Bon d'accord, c'est mon habitude). Après à chacun de prendre à son compte ce qu'il veut.
Ton deuxième post - tu me diras si je me trompes - part de cette hypothèse que les tests fait par Samsung sur les batteries sont les fautifs possibles parce que faits en interne. Tu adoptes en fait la position très suggestive de l'article, et tu la rapproches de ton expérience personnelle. A partir de là, tu extrapoles pour mettre en scène une histoire causale possible qui - comme se rapprochant de ce que tu connais - devient pour toi la plus probable, si ce n'est la seule dans ton esprit. En fait, ton biais, me semble-t-il, est celui de passer de plausible à probable et provient de ton expérience professionnelle. Alors qu'en fait nous n'avons factuellement aucune information solide sur ce que sont ces tests.
Là, j'en arrive à la méthode. La fusion des batteries peut venir de deux façons différentes : un court-circuit ou de la chaleur rayonnante ou conductive provenant d'une autre source (plutôt dans notre cas interne au téléphone). Mais, lorsque j'écris ceci, je ne pose la question que du comment la batterie fusionne mais je ne réponds pas au pourquoi (c'est-à-dire l'enchainement causal qui mène au comment ; les préventeurs te schétiseraient la différence à l'aide de 2 diagrammes : le diagramme d'apparition des dommages et l'arbre des causes). Si je prends juste le comment du court-circuit, j'ai plusieurs solutions causales internes et-ou externes à l'élément batterie pouvant être liés soit à l'électronique (encore plusieurs possibilités causales) soit à des forces mécaniques s'exerçant par le boitier ou sur le boitier (avec des causes s'exerçant à différent moment : assemblage ou utilisation pour les prendre sur des opposés chronologiques).
Or, ceci est si tu pars d'une hypothèse de base : toutes les fusions de batterie du GN7 proviennent d'enchainements causals similaires. Or, tu peux avoir des aussi l'autre cas extrême, où chaque accident possède son propre enchainement causal différent des autres. Tant que tu n'arrives pas à reproduire la fusion en laboratoire, tout reste ouvert. Et on en revient à la synthèse technique où je pose entre autre le problème de la vérification qualité parmis l'ensemble des hypothèses principales possibles.
Pour l'instant, je n'ai pas parlé de responsabilité. Car cela est une notion juridique. Or, dans tous les cas de figure causal possible, pour un usage normal du téléphone (même chute depuis 1,5m ou téléphone tombé dans la cuvette des toilettes puisqu'il est prévu pour cela), quoi qu'il arrive la responsabilité civile revient en premier lieu au fabricant (indemnisation aux victimes), et s'il devait y avoir des responsabilités pénales ou équivalentes elles seraient réparties à faculté des degrés de prises de décision suivant les personnes physiques et morales.
Or, le téléphone, comme tous ceux qui sont présents sur le forum, je ne l'ai pas acheté au fabricant, mais à Orange. Je n'ai pas à connaitre qui que ce soit d'autre. Par rapport à ma position d'acheteur, la responsabilité civile revient à Orange. Et c'est à Orange de se retourner contre son fournisseur pour se faire indemnisé à hauteur de son préjudice. Comme je n'ai pas eu d'accident (pour le moment ;-)), la responsabilité pénale et sa répartition ne m'interresse pas. Ce serait court-circuiter le rôle qu'Orange doit avoir ; et l'exonérer de ses devoirs.
De plus, je rajouterai que sur le fond de ton post, ce que tu dis sur la position du vérificateur est vrai mais partiel. Je m'explique :
Les tests de contrôles s'effectuent sur cahier des charges qui normatif légalement, normatif volontairement ou laissé au jugé de l'entreprise. Il peut se faire dans les entreprises ou à l'extérieur.
Quelque soit le lieu de test standardisés dans les cahiers des charges normatifs, la qualité des tests dépendra de la qualité et de l'ancienneté du cahier des charges et de son contrôle régulier par les autorités compétentes pour les deux lieux d'expertises. Les tests anti-pollutions nox faits par les constructeurs sont un bel exemple de sortie de route car les tests n'étaient pas fait pour cela (sans compter la question de la fraude au logiciel).
Les contrôleurs externes peuvent être payés par les entreprises ou les états. Donc indépendants ou pas. Mais ce qui ne veut pas dire que si tu paies tu as le résultat que tu veux (par exemple l'agroalimentaire industriel est un spécialiste des contrôles payés allant dans son sens, alors que les AOC peuvent flinguer un agriculteur plus ou moins gros pour telle ou telle incartade au cahier des charges). Enfin, même si le contrôle est payé par la collectivité, cela n'est pas forcément gage de qualité (cf. secteur nucléaire).
Or, les articles renseignent pas sur ce que sont ces tests. La seule chose que l'on sait c'est que les tests batteries doivent correspondre à la certification américaine (car la plus serrée en la matière) pour être admises sur le territoire américain. Si SDI-Samsung est bien une entité interne à Samsung et que tu puisses te dire que.... ce n'est pas le cas d'ATL. Cela voudrait dire qu'ATL porterait une part de responsabilité dans la mauvaise qualité des tests, que Samsung auraient sa part de responsabilité en tant que corrupteur et que les autorités de contrôle américaines n'auraient contrôlé rien du tout....
Mais toute cette réflexion sur la responsabilité Samsung, nous éloigne de la responsabilité d'Orange. Or l'aspect technique ne doit nous servir qu'à une seule fin : est-ce que le GN7S est dangereux ou pas plus qu'un autre téléphone ? Car la réponse amène des moyens différents de pression vis-à-vis d'Orange pour lui faire respecter ses engagements contractuels.
Pour nous, se focaliser sur la question de la responsabilité pénales et civiles au-delà d'Orange, notre vendeur, c'est prendre le risque que les deux continuent de se renvoyer la balle et de rester là avec ta colère (qui est partagé et je pense légitime).
